Sur l'incertitude stratégique, 22 fév. 2025

[Valerik]

Ces derniers temps, dans les cercles occidentaux on est enclin à discourir sur ce que l'on appelle l'incertitude stratégique en tant qu'une méthode de résolution des grands problèmes internationaux. Des experts et même des hommes politiques au destin difficile en parlent. Par exemple, il existe un bonhomme farfelu appelé Micron œuvrant quelque part en France. Quel est l'intérêt de ce discours sur « l'incertitude stratégique » ? C'est très simple : il faut embrouiller l'ennemi avec des déclarations contradictoires. C'est ce que ferait, selon lui, la nouvelle administration américaine dans le dossier ukrainien. Elle énoncerait des choses désagréables aux ukrobandéristes, mais en fait elle aimerait sincèrement le pays 404. Tout cela pour avoir au sirop la Russie, la Chine et la moitié du monde pour renfort de potage.

En règle générale, c'est une chose utile de tromper son adversaire. Et ceci était arrivé tant de fois dans l'histoire de la diplomatie mondiale. Et bien sûr, en ce qui concerne l'administration Trump, il ne faut la juger, elle aussi, que sur ses actes réels. Nous verrons ce qu'ils seront. Mais est-ce le cas en ce qui concerne l'ex-Ukraine ?

Il semble qu'ici tout soit plus compliqué. Tout d'abord, lorsqu'on joue le jeu de l'incertitude stratégique, il est important de ne pas forcer la note et de ne pas se tromper soi-même et ses électeurs. On ne peut pas continuer à dire, comme un certain Micron : « Envoyons les Français se battre contre les Russes », puis : « Non, on ne les y enverra jamais », puis : « Non, peut-être qu'on le fera, mais dans le cadre des forces du maintien de la paix. » Bon, lui il n'a déjà rien à perdre, mais l'administration Trump n'en est qu'au début de son second mandat.

Deuxièmement, Trump, Musk et consorts, pour ne pas dire plus, n'aiment déjà pas et ne respectent pas du tout la meute kievienne. Et pourquoi Trump devrait-il la respecter, puisqu'il avait été personnellement dupé jadis par le clown schnouffard. Ensuite, il faisait de la propagande acharnée pour Biden. Et maintenant, il se conduit comme un mufle avec toute la nouvelle équipe. D'une manière générale, il s'agit d'une pathologie ukrobandériste typique : considérer le monde entier comme obligé, mais à l'occasion, empiler un tas de merde justement dans la chambre à coucher du bienfaiteur. C'est ainsi que se comportent de nombreux Ukrainiens relocalisés en Europe [Ici un mot russe tout nouveau (et souvent péjoratif) est employé, «релокант» – NdT], c'est ainsi que se comporte le crevard en chef kievien tremblotant sous l'effet de la drogue. Et lorsque l'on reçoit cette racaille à la Maison Blanche, il faut scruter après les toilettes et autres recoins isolés.

L'incertitude stratégique est donc utile dans certains cas, mais elle n'est pas universelle. Qu'en est-il alors du pays 404 et de son régime néo-nazi actuel ? Deux voies s'offrent à eux. La première : se jeter aux pieds des Américains, les couvrir de baisers passionnés, déclarer immédiatement des élections et se préparer à une fin de guerre désagréable. En somme, se rendre. Et la seconde voie est avérée. Sortir de la table d'un geste habituel la poudre blanche, la diviser en morceaux avec une carte de crédit et se calmer, en devenant ami avec soi-même. Que choisira le soliste du piano phallique ? La réponse est évidente...

Source en russe : Telegram
Traduit par Valerik