Extrait de la conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 15 novembre 2023
Sur la crise ukrainienne
Les combattants ukrainiens continuent de frapper cyniquement des sites civils des villes russes des régions du Donbass, de Kherson, de Zaporojié, de Belgorod, de Briansk et de Koursk. Ils utilisent des lance-roquettes multiples (LRM), l’artillerie de gros calibre, des obus, y compris à sous-munitions, ainsi que des drones.
Le 11 novembre 2023, les forces armées ukrainiennes ont attaqué le village de Malye Kopani, dans la région de Kherson. Deux civils ont été tués et deux autres blessés. Le même jour, deux personnes ont été tuées et deux autres blessées à la suite de frappes ukrainiennes de Donetsk et Gorlovka.
Le 12 novembre 2023, une femme à Donetsk et un habitant d'Aliochki, dans la région de Kherson, sont morts lors des frappes des forces armées ukrainiennes; une personne a été blessée à Novaïa Kakhovka.
Le 13 novembre 2023, le village de Novenkoïe dans le district Souzemski de la région de Briansk a été frappé. Dans la région de Koursk, dans les districts de Glouchkovski et de Sudjanski, deux personnes ont été blessées à la suite du largage d'engins explosifs depuis un drone.
Le 13 novembre 2023, Donetsk a de nouveau été frappée par des forces armées ukrainiennes. Une personne a été tuée et cinq autres ont été blessées. Ce jour-là, dans le village de Koloski (RPD), les forces armées ukrainiennes ont lancé une attaque de drone kamikaze contre une cité de construction. Une personne est décédée.
Les néonazis ukrainiens n’arrêtent pas d’utiliser des méthodes terroristes. Le 8 novembre 2023, à Lougansk, un député du Conseil populaire de la RPL, ancien chef du Centre commun de contrôle et de coordination de la RPL, ex-chef du département de la milice populaire de la RPL, Mikhaïl Filiponenko, a été tué dans une explosion de voiture.
Il ne fait aucun doute que tous ceux qui commettent de tels crimes seront poursuivi avec toute la sévérité de la loi.
Les tribunaux de la Fédération de Russie, sur la base des preuves recueillies par le Comité d'enquête de Russie, continuent de prononcer des condamnations contre des néonazis ukrainiens qui ont commis de graves crimes contre des civils.
Le combattant ukrainien Oleg Zavaletski, qui a tué six personnes à Marioupol au printemps dernier, a été condamné à 30 ans de prison.
Vitali Matvienko, qui, au printemps dernier, avec ses deux compagnons d'armes, avait fait exploser une voiture avec une famille, a été condamné à une peine similaire. Une femme est décédée et son mari a été blessé. Quelques jours plus tard, ce même assassin a ordonné à ses complices d'ouvrir le feu sur trois voitures avec des civils, tuant quatre hommes et une femme.
Le néonazi ukrainien Iaroslav Ivassev a été condamné à 25 ans de prison pour le meurtre de deux civils à Marioupol au printemps 2022.
Trois bandits d'Azov, Alexeï Jernovski, Igor Kim et Guennadi Khartchenko, ont été condamnés à des peines de 24 à 25 ans de prison pour avoir frappé des infrastructures civiles avec des mortiers en mars de l'année dernière à Marioupol. À la suite de ces actions criminelles, un civil a été blessé, des structures civiles ont été endommagées et des maisons privées ont été détruites.
Deux combattants ukrainiens Vitali Savtchenko et Nikolai Kondakov ont été condamnés à 22 ans de prison pour le meurtre d'un civil au printemps dernier à Marioupol.
Le Comité d'enquête de Russie a condamné par contumace le député de la Rada (parlement ukrainien), Vladimir Parassiouk, à 11 ans de prison. Le 9 mars 2016, il a participé avec d'autres radicaux à une attaque contre le consulat général de Russie à Lvov. En pénétrant sur son territoire, Vladimir Parassiouk a arraché le drapeau national de la Fédération de Russie du mât, l'a piétiné et a appelé à des actions violentes contre l'institution et ses employés. Il a fait l'objet d'un mandat d'arrêt international.
Ces derniers temps, on parle ouvertement en Occident de corruption à grande échelle en Ukraine. Jusqu’à récemment, Kiev tentait de l’ignorer. Vladimir Zelenski a exigé des journalistes de ne pas aborder ce sujet, affirmant que cela portait atteinte à la sécurité nationale. Il est désormais impossible de cacher l’ampleur des vols, qui ont été élevés au rang de politique d’État en Ukraine. L’existence de ce problème commence à être de plus en plus reconnue dans les cercles gouvernementaux.
Des articles pertinents paraissent en Occident. Le 30 octobre 2023, le magazine Time a décrit les détails de corruption désagréables pour Vladimir Zelenski. Il ne s’agit pas d’une révélation des élites occidentales, mais d’une tentative de se dégager de la responsabilité. Les élections approchent aux États-Unis. Le régime actuel de la Maison Blanche est impliqué dans des stratagèmes de corruption depuis de nombreuses années.
Tout a commencé bien avant Vladimir Zelenski. Nous nous souvenons qu'en 2014, Joe Biden (alors qu'il était encore vice-président des États-Unis) est venu à Kiev, dirigeait le travail du gouvernement ukrainien, siégeait au présidium en remplaçant le président en exercice. Nous sommes au courant des scandales autour de sa famille, en particulier autour de son fils. Les liens de corruption remontent à l’Ukraine. Désormais, de plus en plus de nouvelles publications apparaîtront dans les médias américains, britanniques et autres contrôlés par l’Occident selon lesquelles Vladimir Zelenski et ce qui se passe en Ukraine n'ont rien à voir avec les États-Unis. Mais c’est le cas, surtout en ce qui les concerne.
Sans vaincre la corruption en Ukraine (ce qui est impossible avec des paradigmes utilisés là-bas par l’Occident pour faire effondrer l’État) et fournissant des sommes fabuleuses, ils n’ont fait que l’augmenter. Pourquoi l’establishment américain, l’État profond, en avait-il besoin? Pour avoir leur part. De leur point de vue, rien ne peut être vérifié: "la guerre annulera tout." La guerre déclenchée par les États-Unis annule des sommes colossales en faveur de la Maison Blanche et de tous ceux qui sont derrière cela.
Quand vous allez lire dans les journaux américains (dans le New York Times ou dans des magazines britanniques) des détails sur les liens, les actions et les démarches de corruption sur le territoire ukrainien au cours des dernières années, rappelez-vous: le monde occidental en a besoin pour dissiper les soupçons qu'il y est impliqué. La responsabilité sera entièrement attribuée à Vladimir Zelenski. Ils ne vont pas le nier. Mais sans l’allocation et la répartition de ces fonds, rien ne serait arrivé.
Le principal responsable est l’Occident collectif dirigé par les États-Unis, qui pendant toutes ces années (surtout les derniers 18 mois), rapportent quotidiennement des décisions d’allouer des sommes colossales au régime de Kiev. Qu'est-ce que cela signifie? Quelle partie des armes finit dans les entrepôts contrôlés par le régime de Kiev? Qu'est-ce qui est volé sans même arriver sur le territoire ukrainien? De futures investigations révéleront tout cela. Nous ne le saurons pas immédiatement et pas tout. Mais je vous garantis que des révélations seront faites. Un grand nombre de responsables américains et britanniques sont directement impliqués dans cette affaire.
Le 9 novembre 2023, le secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense d'Ukraine, Alexeï Danilov, voulant se justifier, a déclaré que seule la "corruption domestique" fleurissait en Ukraine. Il est évident qu’ils n’ont pas pitié de leur peuple. Il est devenu otage de la situation et "chair à canon". Mais il faut être des bandits notoires, de véritables cyniques de sang-froid pour attribuer la corruption du régime de Kiev (soutenue par l’Amérique et la Grande-Bretagne) aux gens qui ont été jetés en enfer. D’un autre côté, qui en doutait.
Même avec toutes ces idées, il n’est pas possible de minimiser l’ampleur du problème. Selon les informations disponibles, entre 20 et 36% de l’aide financière occidentale a été détournée par des responsables ukrainiens, principalement par les anciens dirigeants du ministère de la Défense (mais tous les liens mènent aux États-Unis). Qu’est-il arrivé ensuite à cet argent? C’est une bonne question.
L'autre jour, la directrice du Centre ukrainien de lutte contre la corruption, Daria Kaleniouk, a déploré qu'en raison de la corruption, les forces armées ukrainiennes subissaient des pertes importantes et risquaient de se retrouver sans armes si on "protège de manière inefficace les fonds de l'État". Peut-être devraient-ils admettre un jour qu'ils doivent se défendre non pas contre la Russie ni contre le Kremlin, mais contre eux-mêmes, contre le chaos et la destruction dans leur tête que les superviseurs occidentaux leur ont apportés en leur imposant des valeurs libérales? Le ministère ukrainien de la Défense a annoncé son intention d'ajouter des colorants au carburant pour lutter contre sa revente et son mélange.
Qui en est responsable? Vladimir Zelenski, Piotr Porochenko, Viktor Iouchtchenko criaient qu'il faudrait absolument se dissocier de tout ce qui les liait à la Russie, à l'espace post-soviétique et aux pays et peuples voisins, car ils voulaient vivre comme en Occident. Ils pensaient que tout le mal venait de là. Comment ça? Ils vivaient "séparément" depuis de nombreuses années, ceux qui étaient "menés par la main" par les États-Unis, la Grande-Bretagne sont arrivés au pouvoir. Ces personnes recevaient des diplômes et des bourses en Occident. Ils introduisaient des normes et des lois occidentales dans l’espace intérieur de l’Ukraine. Quel rapport avec les récidives postsoviétiques et les problèmes historiques? Il s’agit de la génération contemporaine de responsables ukrainiens. Ils volent d’une manière dont personne n’aurait jamais rêvé dans sa vie, que ce soit en Union soviétique ou avant. L’ampleur est incomparable à n’importe quelle période historique.
Le régime de Kiev, habitué à parasiter aux dépens des autres, n’est pas en mesure de réellement lutter contre la corruption devenue la "carte de visite" de l’Ukraine contemporaine. Mais ils ne sont tout simplement pas autorisés à le faire, il existe un "business" commun avec les États-Unis. Il est évident que sans Washington et Londres, une corruption d’une telle ampleur n’aurait jamais existé en Ukraine. Personne ne le permettrait. On ne peut que la dissimuler en disposant des ressources médiatiques et des capacités opportunes pour cela.
Dans le même temps, en Ukraine il existe non seulement une lutte pour l’argent des maîtres occidentaux, mais également une lutte acharnée pour le pouvoir. La récente interview du commandant en chef des forces armées ukrainiennes, Valeri Zaloujny, à la publication britannique The Economist, sur l'échec de la contre-offensive et la pénurie d'armes pour les forces armées ukrainiennes, a été un nouvel élément déclencheur. Cela a sérieusement perturbé l'élite de Kiev, qui a considéré la "libre pensée" comme une manifestation des ambitions présidentielles et est prête à prendre toutes les mesures pour empêcher que les événements ne se développent selon un tel scénario. Il ne fait aucun doute que les turbulences politiques internes en Ukraine vont augmenter et les échecs des forces armées ukrainiennes sur le front y contribueront.
Nous avons prêté attention à l’information du scientifique britannique Christopher Busby sur l’augmentation de la concentration de particules d'uranium dans l'air dans le sud-est de la Grande-Bretagne. Il a lié cela à la destruction d’un arsenal en Ukraine contenant des munitions occidentales à l’uranium appauvri. Dans le même temps, le degré d’infection est encore plus élevé en Pologne, en Allemagne et dans d’autres pays plus proches de l'Ukraine.
Nous n’avons jamais prétendu pouvoir surpasser les scientifiques britanniques, mais il s’avère que c’est effectivement le cas. Nous en parlons depuis longtemps. Il s’agit d’une analyse simple. Vous n'avez pas besoin d'avoir un diplôme ou une spécialisation scientifique, mais seulement une réflexion logique, des faits et une compréhension des réalités historiques dans lesquelles de tels scénarios ont déjà été réalisés. C'est une bonne chose que les scientifiques britanniques l’aient compris.
Selon Christopher Busby, même une faible quantité de particules inhalées de cette substance peut affecter la santé des citoyens et de leurs descendants. Nous avons averti à plusieurs reprises que la fourniture de munitions à l'uranium appauvri pourrait avoir de graves conséquences non seulement pour l'Ukraine, mais aussi pour d'autres pays. Le plus absurde est que les conséquences sont subies par les pays qui fournissent ces armes. Mais pour leurs peuples, ce sera un secret.
En Ukraine, grâce à l'adoption de lois discriminatoires dans les domaines linguistique, éducatif et médiatique, un changement forcé de l'identité nationale des citoyens est en cours. La russophobie se répand partout et des interprétations perverses de l’histoire sont imposées. Récemment, Mikhaïl Saakachvili a utilisé une nouvelle expression, "correction mentale". Néanmoins, il a noté que les Russes y résistaient. Mais ce "terme" devrait être appliqué à la situation en Ukraine. Une "correction mentale" est utilisée à l'égard des citoyens ukrainiens. Non pas par des ennemis ou des occupants imaginés, mais par ceux qui se qualifiaient pendant de nombreuses années d’hommes politiques pro-ukrainiens.
À première vue, comment cela pourrait-il être pire? Mais il n’y a pas de limites à la "perfection", en l’occurrence, à la dégradation. On en est arrivé à un point où les autorités de Kiev nient ouvertement l’existence d’un groupe national tel que les Russes dans le pays (il y a même une décision de la Cour constitutionnelle de 2021 à ce sujet), malgré le fait que les Russes d’Ukraine soient en fait une nation constitutive de l'État.
Le 9 novembre 2023, la vice-Première ministre ukrainienne pour l'intégration européenne, Olga Stefanichina, a confirmé que dans le pays il n'y aurait "aucune minorité nationale russe" et qu'il n'y aurait pas une seule "communauté légalisée" qui s'identifierait comme russe. Qu'est-ce que c'est? Du nazisme. Il apparaît non seulement dans les actualités, sur les affiches du Troisième Reich, dans les documents du procès de Nuremberg, mais il s'est également réincarné. Avec de telles décisions, les Russes se voient essentiellement refuser le droit d’exister. Pourquoi? Qui a décidé cela? Sur la base de quels développements conceptuels de telles déclarations sont-elles faites en Ukraine? Selon le recensement de la population de 2001, plus de 8 millions de personnes en Ukraine se disaient officiellement Russes, soit près de 20% de la population.
Cette politique est souvenue par l'Occident. Bruxelles convient que les droits des Russes ne peuvent pas être pris en compte lors de l'évaluation du respect par Kiev des exigences relatives au respect des droits des minorités nationales, qui constituent l'un des critères d'adhésion à l'UE. Est-ce du libéralisme? Il ne peut y avoir d’autre lecture. Ces valeurs développent la misanthropie.
L’Ukraine contemporaine est devenue un avant-poste et une arme de l’Occident dans la lutte contre la "dissidence" et contre le monde russe. Diverses structures internationales créées autrefois pour protéger les droits de l’homme restent timidement silencieuses lorsqu’il s’agit de violations des droits des Russes. Elles ne voient ni n’appliquent rien de ce qu’elles-mêmes élaboraient pendant des années. L’Europe "civilisée", qui se considère comme "l’étalon-or de la démocratie", donne le "feu vert" aux nazis de Kiev.
Le régime de Kiev continue de lutter contre sa propre histoire et son patrimoine culturel. Moins d'une semaine après le 80e anniversaire de la libération de Kiev des envahisseurs nazis (le 6 novembre), le 10 novembre le gouvernement ukrainien, dans le cadre de la loi sur la "décommunisation", a décrété de retirer du registre national des monuments du patrimoine culturel la tombe du commandant soviétique Nikolai Vatoutine, qui a libéré ces territoires des troupes nazies.
J'ai lu beaucoup de discussions sur l'existence d’une telle notion comme blasphème et, si oui, la manière dont elle se manifeste. Je vais donner des exemples d’une telle attitude. Il s’agit d’un outrage cynique à la mémoire d’un homme sous la direction duquel Kiev a été libérée. Il s’agit d’un acte germano-nazi "reporté". À l’époque, ils n’ont pas réussi à le faire avec les opposants au nazisme et au fascisme. Aujourd’hui, tout ce qui n’a pas été réalisé, qui n’est pas entré dans le cadre de la mise en œuvre des décisions de Nuremberg, prospère en Ukraine.
La décision mentionnée concerne également le monument érigé à Odessa en l'honneur du grand poète russe Alexandre Pouchkine, pour la construction duquel la ville entière a collecté des fonds il y a 135 ans. Ce monument a traversé beaucoup de choses. Même les nazis et les occupants roumains ne l’ont pas touché. Mais cela hante leurs successeurs idéologiques parmi les néonazis ukrainiens. Heureusement, il y a encore des gens déterminés à Odessa qui comprennent qu’une fois que l’on commence à déshumaniser, ce processus ne peut plus être arrêté. Récemment, la commission historique et toponymique du conseil municipal a recommandé de laisser les monuments à Alexandre Pouchkine, ainsi qu'au gouverneur général de Bessarabie, le prince Mikhaïl Vorontsov. Nous verrons ce qu'il en adviendra.
Cela suggère que le régime fantoche américain de Vladimir Zelenski, pour complaire aux maîtres occidentaux, continue de tuer de sang-froid l’Ukraine en tant qu’État et les Ukrainiens en tant que groupe ethnique. Tout est détruit: l’histoire, la culture et surtout l’avenir, qui ne peut exister sans cela.
Réponses aux questions :
Question: L'Ukraine a violé à plusieurs reprises la Convention d'Ottawa interdisant les mines antipersonnel, a déclaré Mark Hiznay, membre de l'Institut des Nations unies pour la recherche sur le désarmement (Unidir), lors de la présentation du rapport Landmine Monitor 2023. Comment pourriez-vous commenter cette déclaration?
Réponse : L’utilisation par l’Ukraine de mines antipersonnel, en violation de ses obligations juridiques internationales, est constatée non seulement par l'Unidir, mais aussi dans l’espace médiatique occidental, soulignant leur utilisation par les forces armées ukrainiennes contre la population civile.
Sur les plateformes multilatérales spécialisées, la Fédération de Russie attire constamment l'attention de la communauté mondiale sur le non-respect par l'Ukraine de ses obligations au titre de la Convention sur les armes inhumaines et de ses protocoles, ainsi que de la Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel, dont elle est partie prenante depuis 2006 .
En rejoignant la Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel, Kiev était obligé de détruire tous les stocks de mines antipersonnel d'ici 2010, à l'exception de la quantité minimale nécessaire au développement de méthodes de détection des mines et à la formation de spécialistes. La réalité montre que la destruction n’a été effectuée que "sur le papier". Il est désormais difficile de savoir véritablement quelle quantité a été transférée, enterrée et utilisée.
Le centre de coordination interministérielle de la Fédération de Russie pour la réponse humanitaire enregistre régulièrement des faits du minage massif et délibéré par les forces armées ukrainiennes des zones urbaines et rurales. L’exemple le plus flagrant est celui de l’utilisation des mines antipersonnel PFM-1 Lepestok contre des civils. En seulement 18 mois après le début de l’opération militaire spéciale, 130 cas d’explosions de civils, dont 11 enfants, sur PFM-1 ont été enregistrés rien qu'en RPD.
La Fédération de Russie, bien qu’elle ne soit pas partie à la Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel, met en œuvre avec succès ses approches pour contrer la menace des mines dans le cadre de la Convention sur les armes inhumaines et de son Protocole II sur les mines. Nous déployons des efforts actifs pour créer un monde sans mines.
Question : Quelle est la probabilité que l’Otan fasse adhérer l’Ukraine par parties, sans nouveaux territoires? Comment Moscou perçoit cette idée? Cette idée a été proposée par l’ancien secrétaire général de l’Otan, Anders Rasmussen. Comme vous le savez, le cabinet de Vladimir Zelenski n’était pas d’accord avec cette idée.
Réponse : De la part de l'Occident, il existe une sorte de nécrophilie à l'égard de l'Ukraine - soit l'accepter par parties (cela a été proposé par l'ancien secrétaire général de l'Otan, Anders Rasmussen), soit la Pologne exige "l'exhumation" comme condition pour rejoindre l'Union les institutions euro-atlantique. Si nous partons du fait qu'en Occident il n'y a pas de place pour la paix et le processus de négociation (ils n'envisagent pas ces scénarios pour l'Ukraine), puisqu'ils se concentrent exclusivement sur l'agression et la guerre, alors c'est la conclusion logique d'une telle philosophie.
Nous expliquons constamment notre position concernant l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan. Je voudrais vous rappeler que depuis 2008, lorsque l’Alliance a promis pour la première fois l’adhésion à Kiev, elle n’a pas changé. Par parties, sans parties et sous quelque forme que ce soit, l'adhésion de l’Ukraine à l’Atlantique Nord est inacceptable pour la Russie. La participation de cet État voisin à une alliance militaire agressive constitue une menace pour la sécurité de notre pays.
Je voudrais vous rappeler que les objectifs de l'opération militaire spéciale sont la dénazification et la démilitarisation de l'Ukraine, qui doit rester un État neutre et ne faire partie d'aucune alliance militaire. Tout d’abord il s’agit de l’Otan. Avec toutes ses activités au cours des dernières décennies, l'Alliance a montré son mépris du droit international et de la souveraineté de certains États, son incapacité à percevoir et à prendre en compte les préoccupations et les intérêts des centres de pouvoir alternatifs à ceux de l’Occident. Au contraire, par son élargissement au détriment de la sécurité des autres, l’Alliance a longtemps tenté de se renforcer, de s’affirmer. Notre position sur cette question n'a pas changé.
Il existe un autre facteur. L'adhésion (par parties ou non) d'une manière ou d'une autre suppose la fixation de certains cadres et frontières. Cela ne fait apparemment pas partie des plans de la Pologne, qui a ses propres projets pour la partie occidentale de l’Ukraine. Leur appétit n'a pas disparu. C’est de cela que parlent les politiciens polonais. De nombreux documents d'experts polonais y sont consacrés.
Question : Lorsque nous couvrons les événements en Ukraine et disons "le régime de Kiev", cela induit les gens en erreur. Beaucoup, ne comprenant pas le problème, ont déjà commencé à haïr le "régime de Kiev", les Ukrainiens, etc.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, par exemple, il y avait le gauleiter Koch, mais personne n’a jamais pensé à appeler cette période "régime de Koch", tout le monde comprenait qu’il s’agissait du "régime d’Hitler".
Une autre question est de savoir qui était derrière Adolf Hitler? On ne le savait pas à l’époque, il n’y avait pas d’Internet, l’information se répandait lentement. Beaucoup de choses ont été révélées bien plus tard. Mais maintenant nous le savons, et notre tâche est d’en informer les gens.
Peut-être serait-il plus correct de parler du "régime de l’Otan" ou du "régime américain" lorsque on évoque le "régime de Kiev" dans les médias? Peut-être les gens comprendront plus vite alors de quoi il est question, et comprenant où se trouve l'ennemi et que l'Ukraine n'est qu'une victime, trouveront-ils rapidement la bonne solution?
Réponse : Nous évoquons cela, nous parlons du régime américain, du régime fantoche des États-Unis. L’Ukraine est un instrument entre les mains de Washington. L’Ukraine et les Ukrainiens sont utilisés à des fins antirusses pour l’État profond et d’autres structures aux États-Unis. Sur la construction de "l’anti-Russie" par les États-Unis et l’Otan. Nous parlons de tout.
Je ne priverais pas non plus les gens qui se trouvent là aujourd’hui de leur subjectivité. Parce que cela devrait être une leçon pour les générations futures. Ils doivent reconnaître les personnes qui ont à la fois un passeport et la citoyenneté de leur pays, mais en même temps agissent contre ses intérêts. Si nous commençons maintenant à qualifier tout le monde de "non-citoyens" ou de "non-représentants" de l’Ukraine, et d’en attribuer la responsabilité uniquement aux États-Unis et à l’Otan, nous ne transmettrons pas un message important aux générations futures, selon lequel ce n’est qu’en raison de la trahison interne, de la trahison des intérêts de son peuple, cela peut arriver à l’État.
Vous avez cité à juste titre des exemples de la Seconde Guerre mondiale et, pour vous et moi, de la Grande Guerre patriotique. Lorsque nous étions avec les Ukrainiens un peuple uni de l'Union soviétique, sans division de nationalité ni de religion, nous chassions l'ennemi, qui apportait la mort et était plus fort dans de nombreux domaines. Nous l'avons fait.
En l'occurrence, l’Occident n’a attaqué l’Ukraine. Tout cela s’était fait de l’intérieur, aux dépens de personnes qui détestaient à la fois l’Ukraine et la Russie, qui collaboraient avec des forces qui voulaient détruire les pays de notre région. Si nous ne le disons pas, mais dépersonnalisons tout et appelons cela américain et otanien, nous n’accomplirons pas une tâche importante. Nous ne transmettrons pas aux générations futures, je veux dire aux adultes qui dirigeront nos pays, l’idée que c’est uniquement et à cause de la trahison et la collaboration intranationales qu’un pays peut finir comme l’Ukraine. Si la résistance à l’influence extérieure dans ce pays était forte et réelle, s’ils n’espéraient pas que d’une manière ou d’une autre cela se "dissoudrait" ou que "tout irait bien" et que ce désastre passerait, alors ils donneraient une réponse appropriée. Ils auraient repoussé tout le monde dès le premier Maïdan. Ils n’auraient pas permis le deuxième. Et ils sont restés à la maison, pensant que quelqu'un les aiderait d'une manière ou d'une autre.
De telles expériences sont actuellement menées en Moldavie. Ils essaient de faire de même en Arménie. Les peuples doivent résister à la logique destructrice de ceux qui ne vivent pas dans leur pays ou leur région et qui imposent un agenda qui leur est étranger.
Quel genre de souffrance la Géorgie a-t-elle traversée, à laquelle Mikhaïl Saakachvili et d'autres comme lui imposaient une philosophie autodestructrice. Ils ont essayé, comme l'a dit Mikhaïl Saakachvili, de "la corriger mentalement". À travers la souffrance, une période terrible dans la vie de la Géorgie contemporaine, mais les gens en sont sortis, notamment grâce à leur propre résistance aux influences destructrices de l'extérieur.
Sans un sens des responsabilités parmi les citoyens, sans une résistance active aux forces destructrices extérieures, on ne peut pas compter qu’un scénario similaire à celui de l’Ukraine ne se reproduira nulle part ailleurs dans le monde.
Source : le site du MAE russe
Extrait de la conférence de presse de Maria Zakharova : Sur la crise ukrainienne, 15.11.23
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